Document introductif – 11e Réunion Asie-Pacifique de l’UITBB

Document introductif – 11e Réunion Asie-Pacifique de l’UITBB

Katmandou, Népal, 5-8 avril, 2018

 

Chers camarades,

 

Permettez-moi en tout premier lieu de saluer cordialement et de remercier au nom de l’UITBB tous les camarades du Népal et tout particulièrement notre affilié, l’Association des professionnels de l’ingénierie du Népal (NEPA), pour l’organisation d’une rencontre qui s’annonce d’ores et déjà comme une réunion fort intéressante. Nous les remercions pour la qualité et la cordialité de leur accueil qui reflète une qualité essentielle: notre sentiment de solidarité internationale.

Notre présence ici souligne notre engagement à organiser, à coordonner et à intensifier nos actions partout dans le monde, notamment dans la région Asie-Pacifique, en poursuivant toujours notre objectif final : tenir notre engagement d’agir pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs du monde entier et exprimer notre ferme conviction que malgré les difficultés auxquelles se heurtent les travailleurs, nous sortirons victorieux de cette lutte pour la création d’une société nouvelle et, en fait, d’un monde nouveau.

 

Camarades,

Nous traversons une période turbulente dans le monde en général et dans la région Asie-Pacifique en particulier. Cette région connaît une situation particulièrement volatile avec de nombreux problèmes. Par conséquent, nous croyons que cette réunion se tient à un moment crucial pour notre organisation internationale et pour nos membres dans cette région. De telles réunions, bien qu’elles ne soient pas la seule façon de réagir, sont organisées pour des raisons bien connues et chacune d’entre elles revêt sa propre importance.

Il faut changer irrévocablement et définitivement la situation créée par le système capitaliste injuste aux dépens des travailleurs. Un objectif aussi ambitieux pourra sans aucun doute être atteint lorsque nous réussirons, à travers nos luttes quotidiennes, à changer la mentalité et la conscience des travailleurs et de leurs alliés, qui sont, dans chaque pays, la majorité des gens, afin qu’ils puissent prendre leur destin en main.

Cela ne se produira que lorsqu’une société sera créée qui ne servira plus les intérêts d’un petit nombre de privilégiés, mais ceux qui, par leur travail quotidien, produisent la richesse.

Nous sommes tous ici pour œuvrer à atteindre cet objectif: discuter, écouter et partager nos expériences acquises dans et pour cette région, et je suis sûr, camarades, qu’à travers la discussion et les décisions qui seront prises lors de cette importante réunion, nous serons tous plus sages, plus forts et plus disposés à continuer le combat dans l’intérêt des travailleurs. Je souhaite à tous et à toutes une réunion fructueuse et productive consacrée aux sujets suivants:

Les vraies causes de la situation problématique rencontrée par les travailleurs et leurs alliés dans tous les pays

S’agissant de cette question, je suis sûr que nous pouvons tous convenir que nous pouvons identifier le capitalisme et son stade extrême, l’impérialisme, comme les auteurs d’une agression militaire continue dans diverses parties de cette région. Cela crée une situation aux conséquences graves pour les travailleurs. De même, nous devons examiner l’état actuel du capitalisme, le risque d’une guerre nucléaire totale, ainsi que les autres problèmes affectant les travailleurs, tels que le chômage, les atteintes à la protection sociale, etc.

Il est clair, camarades, que la période que nous traversons est caractérisée par une crise capitaliste prolongée et profonde qui découle de la nature même du système capitaliste. Cette crise économique profonde et prolongée se fait au détriment des travailleurs qui, alors qu’ils n’en sont pas responsables, sont ceux qui en paient le prix. Ce système d’exploitation qu’est le capitalisme, marqué par l’aggravation des conflits internes et de ses antagonismes, et ayant pour seul objectif l’accroissement des bénéfices du capital, est entré dans sa phase finale: l’impérialisme.

À preuve, les nombreux conflits à travers le monde et surtout dans cette région, où la poursuite des guerres locales ne fait qu’alimenter la possibilité d’une guerre plus vaste, nucléaire et mondiale, qui pourrait mettre fin à l’humanité telle que nous la connaissons. Les chiffres effraient toute personne qui pense à l’avenir de notre planète :

En Syrie, plus de 500 000 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre en 2011. Parmi elles, près de 20 000 enfants et 12 000 femmes ont été victimes de la cupidité d’un impérialisme assoiffé de profit et d’expansion. Entre 2011 et décembre 2017, 6,5 millions de personnes au total ont été déplacées dans le pays, 4 millions ont fui vers des pays tels que le Liban, la Jordanie et la Turquie (données statistiques des Nations Unies). En outre, la Turquie a envahi la Syrie dans son opération ironiquement appelée « Branche d’olivier », attaquant la ville d’Afrin dans le but d’établir une zone de sécurité contre les Kurdes. Il semble donc que la guerre impérialiste soit loin d’être terminée.

En Corée, la coalition impérialiste composée de la Corée du Sud, du Japon et des États-Unis menace de déclencher une guerre totale contre la Corée du Nord et, si des armes nucléaires étaient utilisées, cela pourrait signifier la dévastation non seulement de la région mais de grandes parties du monde.

En Irak, malgré la défaite de Daech, la guerre continue dans certaines parties du pays et, selon les calculs de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), 3 millions d’Irakiens sont encore dispersés.

La quantité d’armes nucléaires dans la région Asie-Pacifique est ahurissante: actuellement, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et la Russie possèdent environ 7 500 têtes nucléaires, la plupart appartenant à la Russie. Le réseau des bases militaires étrangères dans la région est vaste, l’expansion de l’OTAN est alarmante et la concentration de moyens militaires puissants en Asie représente une menace sérieuse pour les travailleurs et les populations, puisque le militarisme et la guerre sont inséparables des attaques violentes contre les travailleurs et les populations civiles.

Malheureusement, camarades, il est difficile pour les gens de saisir pleinement toutes les nouvelles formes de guerres impérialistes, et, par conséquent il nous est difficile de rassembler et de coordonner pour apporter une réponse adéquate. Les gens perçoivent aujourd’hui la militarisation croissante de leurs vies, au travers de la présence accrue de l’armée et de la police, mais ils ne réagissent pas. Au contraire, les gens ont un faux sentiment de sécurité, car le fanatisme religieux, le djihadisme et le terrorisme sont utilisés comme des outils de la peur afin d’empêcher les gens de réagir permettant ainsi aux gouvernements bourgeois de réprimer tout mouvement populaire actuel et futur.

Il nous appartient donc d’éduquer les gens, afin qu’ils comprennent que l’impérialisme devient de plus en plus agressif et qu’il est impératif que nous adoptions une position anti-impérialiste et antimilitaire, car les guerres sont clairement le résultat des contradictions internes de l’impérialisme. Nous devons également leur faire prendre conscience qu’ils doivent réagir contre cette militarisation de leur vie. Pour atteindre cet objectif, il doit être clair pour les travailleurs, malgré tout ce qu’on leur dit, que ce sont les classes bourgeoises de tous les pays qui guident et contrôlent ces guerres, dans le seul but de maximiser leurs profits. Les victimes de ces situations sont toujours les travailleurs, qui subissent les conséquences de la propagation de ces guerres dans la région.

 Le rôle des femmes dans le secteur de la construction, en particulier dans la région Asie-Pacifique, est également un sujet qui nous préoccupe constamment.

La raison en est que les femmes sont doublement marginalisées à cause de leur sexe et de leur appartenance de classe. Malgré quelques évolutions positives, les femmes sont les principales victimes de l’exploitation domestique et publique, de la violence, de l’esclavage et de l’appauvrissement, car elles font l’objet de nombreuses discrimination : écart salarial entre hommes et femmes, plus faible couverture sociale, inégalité en matière de droit à la retraite, de droits liés à la maternité et difficultés d’accès à l’emploi, etc.

Il en va de même pour les jeunes, qui sont, avec les femmes, les deux groupes les plus vulnérables de la classe ouvrière. Ils comptent parmi les principales victimes des guerres impérialistes, ils sont le plus affectés par le chômage, ils constituent le groupe le plus nombreux parmi les migrants, bref, ils sont devenus une génération sans aucun droit. Comment pouvons-nous défendre les droits des jeunes et des femmes, et comment pouvons-nous attirer plus de femmes dans le secteur de la construction? C’est un fait que les travailleuses sont largement sous-représentées dans la construction. Nous pouvons leur offrir un apprentissage et une éducation spécifiques pour changer ce phénomène.

Selon les chiffres du BIT pour 2017, environ 925 millions de femmes et d’hommes en Asie et dans la région pacifique travaillent pour leur propre compte (à temps partiel ou comme travailleurs indépendants) ou encore comme travailleurs familiaux, ce qui équivaut à 47,8% de l’emploi total. Par sous-région, près de 54% de ces travailleurs vulnérables sont concentrés en Asie du Sud.

C’est le cas, même si les femmes de la région Asie-Pacifique représentent près de la moitié de la population totale. Nous devons briser le stéréotype sexiste du constructeur masculin, si nous voulons voir plus de femmes dans l’industrie de la construction et lutter contre le chômage en même temps. Combien de parents s’imaginent leurs filles exerçant le métier de maçon ? Nous devons changer cela.

L’industrie de la construction doit changer radicalement pour devenir une option d’emploi pour plus de femmes. Nous devons pousser les employeurs non seulement à attirer davantage de femmes sur les chantiers, mais à créer un environnement sûr pour elles, respectueux de leur genre, sans harcèlement, offrant des emplois assortis de mesures de santé et de sécurité complètes, et bien sûr, avec un salaire égal à celui des hommes. Nous devons insister pour obtenir :

– La promotion active de l’industrie de la construction et d’une main-d’œuvre féminine plus nombreuse en son sein.
– Des politiques de sélection inclusives.
– L’augmentation de postes d’apprentissage réservés aux femmes.
– Plus de soutien aux femmes sur le lieu de travail.
– La tolérance zéro pour toutes les formes d’harcèlement sexuel et d’intimidation des femmes sur les chantiers.
– La promotion des avantages que présente une main-d’œuvre féminine pour les employeurs.

Bien sûr, camarades, il y a des problèmes spécifiques dans la région Asie-Pacifique auxquels les travailleurs sont confrontés. Nous devons donc partager nos idées, notre expérience et nos idées sur la manière de les affronter efficacement.

À titre indicatif, nous pouvons brièvement mentionner (et les camarades du Japon peuvent nous en donner un aperçu), les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 et l’organisation de la Coupe du monde au Qatar en 2022. À ce propos nous devons aborder le rôle des multinationales de la construction dans ces pays. Si nous jetons un coup d’œil sur la liste des plus grandes entreprises de construction multinationales actives dans la région, nous pouvons voir l’ampleur de l’exploitation des travailleurs qui construisent les stades pour les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde. Ces sociétés multinationales, en pleine coopération et en harmonie avec les gouvernements bourgeois, exercent une grande pression sur les travailleurs, ce qui aggrave les conditions de vie et de travail de ces derniers.

En tant qu’UITBB, nous avons organisé des manifestations à l’extérieur des bureaux de la FIFA à travers le monde, où nous avons exigé que les stades au Qatar ne soient pas construits avec le sang des travailleurs. Je crois que, à l’approche de ces grands événements sportifs, nous devrions intensifier la pression sur ces entreprises, afin que les droits des travailleurs soient respectés et que tout le monde travaille en sécurité sur le lieu de travail. Nous devons renforcer notre lutte de classe et renforcer la conscience de classe de ces travailleurs tant au niveau local qu’international, afin qu’ils puissent se défendre contre les attaques barbares perpétrées par les forces du capital.

Notre revendication est claire: aucune vie de travailleur ne doit être sacrifiée pour plus de profit, et tous les chantiers doivent appliquer les mesures de santé et de sécurité appropriées. Nous devons soutenir les travailleurs migrants et les travailleurs qui sont exploités dans ces domaines, conformément à notre conviction :

– Il n’y a qu’une seule classe ouvrière, quelle que soit la couleur, la religion, la langue ou l’origine du travailleur.
– Le travail migrant n’est pas un choix volontaire, mais le résultat de causes plus profondes que sont la pauvreté, le chômage, les mauvaises conditions de vie, les guerres et les interventions impérialistes.
– L’UITBB, forte de sa position de classe, rejette sans équivoque et résolument la xénophobie et le racisme. Elle est déterminée à se battre avec ses membres affiliés pour les droits des travailleurs migrants dans l’industrie de la construction et de les protéger davantage.
– De nouveaux programmes spéciaux doivent être créés pour faciliter l’intégration des travailleurs migrants sur le marché du travail, en mettant l’accent sur l’apprentissage des langues, l’information sur leurs droits, etc.
– Les syndicats des pays d’origine devraient travailler plus étroitement avec ceux des pays d’accueil, afin que leurs efforts pour protéger et informer les travailleurs puissent être mieux coordonnés et plus fructueux.

Il est indéniable, camarades, que les travailleurs subissent une attaque sans précédent contre leurs droits.

Elle se matérialise à plusieurs niveaux, notamment dans la législation anti-travail, la baisse des salaires et des droits sociaux, l’interdiction de l’action syndicale et du droit de se syndiquer, la privatisation continue des services publics essentiels et les atteintes au droit de grève.

De plus, l’accumulation des richesses et la nécessité de maximiser les profits ont conduit le capitalisme à délocaliser la production pour abaisser les coûts de main-d’œuvre et attaquer les régimes publics de sécurité sociale, ce qui condamne des millions d’êtres humains à la faim et à la pauvreté du fait du contrôle accru des terres et de la production alimentaire par un nombre restreint de sociétés multinationales. Ces attaques sont l’expression claire d’une politique de classe, appliquée par divers centres capitalistes. C’est ainsi que nous devons les évaluer, car nous devons contre-attaquer pour rétablir les droits acquis des travailleurs qui leur sont retirés.

Dans la région Asie-Pacifique, nous constatons également les évolutions suivantes :
– L’accord de partenariat transpacifique (TPP). Même après le retrait des États-Unis du traité, le capitalisme n’a pas baissé les bras et des négociations ont repris sur un nouvel accord commercial appelé Accord global et progressif pour le partenariat transpacifique (TPP11).

L’accord sur le commerce des services (TISA), un accord commercial en cours de négociation entre 23 membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), y compris l’UE. Ensemble, les pays participants représentent 70% du commerce mondial des services.

Ce ne sont que des instruments de domination économique internationale de l’impérialisme, moyennant lesquels il essaie de s’attaquer aux souverainetés nationales et aux droits démocratiques des peuples, en particulier aux droits des travailleurs.

Camarades, une des pistes qui nous permet d’avancer passe indéniablement par la mise en œuvre fidèle des plans d’action de la FSM, tels qu’ils sont décrits dans le Programme d’action (2016-2020) adopté lors du 17e Congrès syndical mondial à Durban en Afrique du Sud, ainsi que l’application de toutes les décisions prises, compte tenu que l’UITBB est une des principales unions internationales de la FSM. Nous soutenons la FSM cœur et âme, car c’est grâce à de telles actions que nous pourrons unir les travailleurs et renforcer l’orientation de classe du mouvement syndical dans le monde.

Nous avons foi dans la plateforme d’action de la FSM que nous essaierons de la mettre en œuvre, en observant les journées d’actions, en participant aux appels à l’action lancés par la FSM, en suivant son travail quotidien et en luttant en général pour l’unité de notre classe. À ce stade, je voudrais condamner le récent refus des États-Unis d’accorder au secrétaire général de la FSM, le camarade George Mavrikos, un visa d’entrée aux États-Unis, en raison de sa précédente visite en Syrie. De telles actions mettent à nu le vrai visage de l’impérialisme qui a peur de la vérité exprimée par des organisations internationales telles que la FSM.

Ce qui devrait nous unir tous est notre opposition commune à l’impérialisme et notre détermination inébranlable à défendre les pauvres, hommes et femmes, et les enfants sans défense : nous sommes aux côtés de l’homme de la rue, camarades, pas du côté des ploutocrates arrogants! Ils nous trouveront côte à côte, luttant contre eux, avec toute la force de notre droit et nous l’emporterons ! Le pouvoir de la classe ouvrière ne peut pas être endigué.

Compte tenu de tout cela, camarades, nous devons mieux organiser notre travail pour l’avenir, surtout dans cette région, et décider de la position que le mouvement syndical international de classe doit adopter dans cette région. La classe ouvrière est la plus grande classe de toutes les sociétés et c’est grâce à son travail intellectuel et manuel que la richesse est produite.

Cependant, la distribution de la richesse est aberrante :

– Les 3 personnes les plus riches du monde ont plus de richesses que les 700 millions de personnes les plus pauvres, soit 10% de la population mondiale!

– La moitié de la richesse mondiale, appartient au top 1%

– Le top 10% des adultes, détient 85% de la richesse mondiale, tandis que les 90% les plus pauvres n’en détiennent ´que 15%.

La distribution de la richesse est plus qu’injuste. Alors que les travailleurs produisent la richesse, ils n’obtiennent pas une part égale et cela est encore plus évident dans les sociétés où les travailleurs ne peuvent pas s’organiser au sein d’une formation politique permettant de s’exprimer ou créer un mouvement syndical fondé sur des principes de classe qui leur servirait et serait conforme à leurs intérêts et  besoins.

Il est donc impératif de renforcer et de coordonner nos actions internationales et d’exprimer notre solidarité aux travailleurs de la région et de continuer à montrer notre esprit combatif en défendant leurs revendications. Ce n’est que par le combat organisé que les travailleurs peuvent prendre leur vie en main et changer leur destinée.

Ce n’est que par des luttes organisées que la classe ouvrière peut arrêter les guerres qui pour accroître les profits des capitalistes emportent la vie des enfants des travailleurs, et qu’elle peut sauver notre planète de la destruction. Ce n’est qu’en nous organisant dans les rangs du mouvement syndical international de classe que nous pouvons guider, éclairer et éduquer les travailleurs pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.

La classe ouvrière dans le monde doit se tenir prête à la fois au niveau national et international pour se défendre contre les attaques impérialistes. La classe ouvrière a les mêmes aspirations et les mêmes ennemis; par conséquent, c’est par le biais du mouvement syndical international que ces aspirations peuvent être satisfaites, et que les ennemis peuvent être repoussés. L’orientation de classe au sein du mouvement syndical international est le seul moyen capable de mobiliser l’énorme force des masses laborieuses du monde entier, ce qui en fait une force formidable avec laquelle il faut compter. Si nous y parvenons, si nous réussissons à faire valoir notre esprit militant et notre sens de la solidarité internationale, rien ne saura nous arrêter camarades. La guerre progressiste qui s’annonce sera celle qui opposera la classe ouvrière et aux défenseurs de l’impérialisme.

Nous vaincrons camarades, parce que c’est la seule façon de créer une société socialiste. Nous serons victorieux, camarades, parce que nous avons raison, parce que nous sommes nombreux, parce que nous sommes imparables! Je vous invite donc à réaffirmer la présence de l’UITBB dans la région et à souligner que la lutte organisée se poursuivra contre toutes les attaques dont sont actuellement victimes les travailleurs, dans le but ultime d’une société nouvelle, sans l’exploitation de l’homme par l’homme. Une société mondiale et pacifique de ce type, camarades, n’est pas seulement notre but, elle est notre destin!

Vive la solidarité internationale!

Vive les travailleurs!

Vive l’UITBB!