Information sur l’Amérique latine – Lucia Costa Maia (FLEMACON)

Information sur l’Amérique latine

Les politiques néolibérales avaient commencé à perdre du terrain en Amérique latine au moment de l’élection de Hugo Chavez au Venezuela en 1998, à laquelle succédèrent les élections de plusieurs présidents progressistes, ce qui permit de neutraliser l’accord de libre-échange des Amériques « ALCA » et créa les conditions pour l’établissement de structures régionales et continentales telles que « UNASUL » (Union des nations d’Amérique du Sud), la « CELAC » (Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes) et « MERCOSUL », permettant à l’Amérique latine d’améliorer conjointement les conditions sociales des populations et de réduire la pauvreté.

Pendant cette période la lutte contre le néolibéralisme a progressé, car les pays latino-américains diversifièrent leurs relations économiques, et les relations politiques, diplomatiques et économiques avec la Chine et la Russie leur permirent de faire face aux visées hégémonistes de l’impérialisme américain.

Toutefois, les politiques conservateurs se sont allies aux Etats-Unis et aujourd’hui ils  tentent à reprendre le pouvoir et à faire toute la place à l’impérialisme. Leur intention est de stopper le processus d’intégration régionale qui a pour objectif de libérer le continent de l’exploitation impériale.

À preuve, les coups d’État en Honduras, au Paraguay et au Brésil, ainsi que la victoire de l’impérialisme avec le retour en force du néolibéralisme à l’issue des élections en Argentine. Quant au Venezuela, la révolution bolivarienne reste la cible numéro un des attaques, y compris armées, des forces impérialistes.

En Équateur, en Bolivie, au Nicaragua et au Salvador, les élites locales pro-américaines se mobilisent pour reprendre le pouvoir. La déstabilisation interne et les accusations de corruption construites de toute pièce sont autant de méthodes utilisées pour perpétrer le coup d’État.

Au Puerto Rico, pays revêtant une importance stratégique pour les Etats-Unis, ces derniers utilisent leur domination financière pour maintenir ce pays dans la soumission en réprimant avec le soutien des partis conservateurs locaux le mouvement d’indépendance. 

Haïti, qui historiquement a été exploité par la France et les États-Unis, traverse une crise profonde avec 80% de sa population vivant sous le seuil de pauvreté et 70 % de sa main-d’œuvre au chômage.

Après 53 ans de rupture avec Cuba, les États-Unis ont rétabli en décembre 2014 les relations bilatérales avec Cuba ; or, aujourd’hui, Cuba est de nouveau menacé par le président Président Donald Trump. 

Pourtant, en dépit de l’offensive conservatrice lancée par l’impérialisme, des acquis importants ont pu être arrachés grâce à la lutte populaire et à la pression internationale. En 2015, les USA ont retiré Cuba de la liste des pays qui soutiennent le terrorisme. La Colombie a vu, grâce à un accord signé à La Havane, la fin d’un conflit armé opposant le gouvernement aux Forces armées révolutionnaires colombiennes FARC qui a duré plus de cinq décennies et fait quelque 200000 morts. Au Venezuela, confronté à une crise fomentée par des manœuvres de l’impérialisme, le gouvernement a convoqué une assemblée constituante comme moyen pour approfondir la révolution bolivarienne et défendre la paix et la stabilité du pays. L’Équateur a vu la victoire de la révolution citoyenne grâce à l’élection de Lenine Moreno soutenu par le président sortant Rafael Correa. En Uruguay, le gouvernement accorde la priorité aux aspects sociaux réalisant des avancées importantes pour les travailleurs en matière d’éducation, de santé et du code du travail. Au Puerto Rico, nous avons été témoins de la mise en liberté d’Oscar Lopez Rivera, emprisonné aux États-Unis pendant exactement 35 ans pour avoir commis le « crime » d’avoir lutté pour la libération de sa patrie. La libération a été le résultat d’un appel mondial. En Bolivie, la révolution démocratique et culturelle a engendré des avancées sociales qui consolident le statut de dirigeant du président Evo Morales. Au Brésil, pays qui subit l’outrage d’un gouvernement illégitime, la résistance s’accroît. Elle brandit le drapeau de nouvelles élections dans le but de rétablir la démocratie et la souveraineté du pays, ce qui permettra de revenir sur le chemin de conquête de la classe ouvrière et des organisations syndicales. 

L’UITBB et FLEMACON, les syndicats affiliés à la FSM, font partie de toutes ces luttes par leur action solidaire, pleinement conscients du rôle de toutes celles et tous ceux qui sont en première ligne de la lute pour la justice, pour la liberté et pour un monde équitable.

Lúcia Costa Maia                                                  Otoniel Ramirez

Présidente de FLEMACON                               Secrétaire général