Document introductif de Michalis Papanikolaou, Secrétaire général de l’UITBB

Document introductif de Michalis Papanikolaou,

Secrétaire général de l’UITBB

Réunion du Comité exécutif de l’UITBB

Larnaca, Chypre, 19-20 octobre 2018

Chers collègues,

Nous avons le grand plaisir de vous accueillir à cette importante réunion de l’UITBB. Je souhaite à tous un séjour agréable à Chypre et je suis certain que les journées que nous allons passer ensemble seront très productives et utiles pour le bien de notre organisation et des travailleurs des branches que nous représentons.

 

La période actuelle est encore très difficile pour les travailleurs, car les forces qui servent les intérêts du capital attaquent de manière organisée les droits acquis des travailleurs en appliquant une politique de déréglementation, d’abolition de l’état social et de répression de toute forme de résistance pouvant être opposée par les travailleurs par l’intermédiaire de leurs syndicats de classe.

 

Le monde en général traverse une crise prolongée à tous les niveaux. Au quotidien, il est avéré hors de tout doute que, aussi longtemps que la richesse produite sera distribuée injustement et que tout sera organisé de manière à faire augmenter uniquement les profits des quelques-uns, il n’y aura pas d’espoir de résoudre les problèmes de l’humanité.

 

Le capitalisme monopoliste est à son stade supérieur et ultime, celui de l’impérialisme. La crise capitaliste profonde et prolongée conduit à des antithèses et des antagonismes entre puissances impérialistes. La seule solution qu’ont les impérialistes ont pour accroître leurs profits dans une situation où ils se combattent les uns les autres, est de partir en guerre.

 

Cela n’est pas le produit d’une personne, mais découle de la nature même du système capitaliste. Et nous pouvons être certains que lorsqu’une guerre se terminera, il y en aura une autre qui suivra peu après.

 

J’ai déjà mentionné les conséquences sur la situation des travailleurs du monde entier et les atteintes à leurs droits.

 

C’est dans ce contexte qu’il faut souligner l’importance du rôle des syndicats de classe. Agissant sous la direction de la FSM et conformément à ses lignes d’action, l’UITBB et ses syndicats affiliés dans le monde entier ont mené de nombreuses luttes à caractère de classe sur diverses questions concernant les travailleurs, ainsi que sur des questions plus générales.

 

Ces luttes ont pour caractéristiques principales la foi inébranlable dans les objectifs définis dans nos plans d’action, la mobilisation générale contre toutes les formes d’atteintes aux droits des travailleurs, la mise en lumière de notre solidarité internationale, la lutte contre les guerres et en faveur de la paix, le soutien indéfectible à nos collègues immigrés et le rappel constant aux travailleurs que seule la lutte organisée et axée sur des principes de classe leur permettra de changer leur vie.

 

Nos actions nous ont permis d’enregistrer certaines victoires. Mais nous avons également connu de graves faiblesses que nous devons soigneusement examiner en essayant de le surmonter. L’un de ces points faibles concerne le caractère peu régulier des réunions des organes de l’UITBB. Nous pourrions tenir une réunion du secrétariat et une réunion du comité exécutif une fois par an. Je pense qu’avec la nouvelle situation dans notre Union internationale, cet objectif peut être atteint. Compte tenu de la nouvelle situation financière de l’UITBB et de la nécessité pour ses organisations affiliées de respecter leurs obligations financières, nous pensons qu’il sera possible, lorsque le besoin s’en fera sentir, d’aider certaines organisations et de prendre en charge une partie de leurs frais de voyage. Dans le même temps, nous devons analyser les raisons subjectives pour lesquelles on n’assiste pas à nos réunions. Cela concerne la réponse de certaines organisations aux invitations à diverses activités de l’UITBB. Dans certains cas, ce n’est pas satisfaisant. En ce qui concerne nos activités régionales, nous pensons avoir établi une bonne base pour le développement de notre travail, alors que les faiblesses que nous ressentons en Amérique latine et en Afrique doivent être maîtrisées. Au cours de la période actuelle, nous avons organisé presque chaque année des réunions régionales en Asie-Pacifique et en Europe. Il n’a toutefois pas été possible de faire de même en Amérique latine et en Afrique. Cet obstacle doit être surmonté. Il convient de noter qu’en Amérique latine, nous organisons des activités par l’intermédiaire de l’organisation régionale de l’UITBB, FLEMACON. Ce qui reste à faire, c’est une rencontre à caractère international. En ce qui concerne le Plan d’action, nous devrions de manière générale être satisfaits des résultats, en tenant compte de la phase de transition que nous traversons en tant qu’UITBB, ainsi que des conditions très difficiles, aggravées par la crise capitaliste, de nos organisations dans le monde. Aujourd’hui, nous devons être beaucoup plus exigeants envers nous-mêmes et essayer d’obtenir de meilleurs résultats en appliquant le nouveau plan d’actio. Je suis certain que nous y parviendrons grâce à une meilleure coopération entre nous tous. S’agissant du Plan d’action, je pense que nous devons discuter d’une autre obligation très sérieuse qui nous incombera bientôt, à savoir la tenue de notre 17e Congrès, dont la nécessaire planification devra être entamée sans tarder. En clôturant ce discours introductif, je voudrais réitérer ma certitude que les discussions productives que nous aurons sur toutes les questions qui nous préoccupent, nous permettront d’établir des bases encore plus solides pour renforcer davantage l’UITBB dans l’intérêt des travailleurs des branches que nous représentons.